par Angel Harper, RCSI
Dans un monde où lire et écrire sont à la fois des compétences essentielles et des moyens d’expression personnelle, il peut être difficile de motiver les jeunes enfants ayant des troubles de la lecture. La dyslexie est l’un de ces troubles, touchant environ 10 % de la population mondiale. Elle se caractérise par des difficultés marquées en lecture, écriture et orthographe, ce qui peut poser des problèmes à l’école, surtout si les établissements ne sont pas préparés à y faire face. Pourtant, la dyslexie ne devrait pas être une barrière au plaisir de la lecture. Il est prouvé que lire améliore considérablement le vocabulaire, le développement du langage et le bien-être. Les enfants dyslexiques n’ont pas à être privés de ces bienfaits, même si leurs besoins pour les encourager à lire diffèrent. Nous devons créer un environnement où les enfants ayant des troubles de la lecture peuvent s’épanouir et découvrir la véritable magie de la littérature.
La dyslexie est un trouble fortement génétique qui peut être identifié chez des enfants dès l’âge de trois ans. Ils peuvent, par exemple, parler plus tard que leurs pairs ou avoir du mal à prononcer certains mots. Ils peuvent également utiliser des « contrepèteries » spontanées où les lettres de mots s’inversent, donnant lieu à des expressions adorables comme « fips et chish » au lieu de « fish and chips ». En grandissant, d’autres signes peuvent apparaître, comme écrire des lettres à l’envers ou lire lentement. Ces difficultés rendent la lecture particulièrement ardue et, en conséquence, l’éducation peut sembler moins agréable et accessible. Des recherches montrent que les enfants dyslexiques lisent moins souvent par plaisir et se perçoivent comme moins performants sur le plan académique. La dyslexie peut donc affecter non seulement le plaisir personnel de lire, mais aussi presque tous les aspects de l’éducation. Malgré cela, les personnes dyslexiques ont souvent démontré des talents créatifs remarquables. Dans l’histoire, de nombreux auteurs et artistes dyslexiques, comme Agatha Christie ou John Lennon, ont transformé cette différence en force. La dyslexie ne doit pas être vue comme un handicap, mais comme une particularité pouvant donner naissance à des idées uniques et créatives.
Les enfants ayant des troubles d’apprentissage ne devraient jamais se sentir moins intelligents ou moins capables que leurs pairs. Ce sentiment prive ces enfants du plaisir que la littérature peut offrir et entrave leur éducation. Toute personne passionnée de lecture sait à quel point lire et écrire peuvent être enrichissants. La lecture stimule la créativité, améliore l’orthographe et le vocabulaire, et ouvre des portes sur des mondes au-delà de notre imagination. Les enfants dyslexiques ou ayant d’autres troubles d’apprentissage ne doivent pas manquer cette expérience essentielle. Ils ont simplement besoin d’une approche différente pour apprendre. Il existe de nombreux outils pour accompagner un enfant dyslexique dans l’apprentissage de la lecture. Par exemple, certaines polices de caractères, comme Open Dyslexic, ont été conçues spécifiquement pour les personnes dyslexiques, après des recherches approfondies sur la meilleure manière de présenter le texte. Les enfants peuvent également découvrir d’autres polices qui leur conviennent mieux par essais et erreurs. En outre, l’utilisation de polices plus grandes et d’un espacement accru entre les lettres a prouvé qu’elle augmentait significativement la vitesse de lecture. Les parents et enseignants peuvent également utiliser des filtres colorés ou des guides de lecture pour aider les enfants à garder leur place sur la page. Ces changements simples, mais efficaces, peuvent transformer l’expérience de lecture pour les enfants.
Enfin, et surtout, nous voulons que les enfants prennent plaisir à lire. Le plaisir est le moteur principal de l’apprentissage. Cet aspect peut être personnalisé : si un enfant adore les trains, la télévision ou les dinosaures, il est toujours possible d’intégrer ces passions dans la lecture. Certains ont découvert que transformer l’apprentissage en jeu peut améliorer l’orthographe tout en rendant l’expérience plus amusante et moins contraignante. D’autres outils, comme les technologies de lecture à voix haute, permettent aux enfants dyslexiques de mieux suivre le texte lorsqu’ils lisent. Ces solutions rendent la lecture et l’écriture plus accessibles et, surtout, plus agréables. Les enfants ne peuvent s’épanouir que si nous leur donnons les outils nécessaires pour réussir. Dans le projet PsyTales, nous travaillons à créer des histoires éducatives et accessibles pour tous : des livres qui inspirent.